Jean-Paul Michallet

écrivain
animateur d’ateliers d’écriture
conférencier
modérateur
Né à Boulogne-Billancourt en 1952,
il vit près de Nîmes, à Parignargues
Oui écrire ce n’est pas devenir écrivain, mais devenir. C’est peut-être suffisant pour se mettre à écrire. Se mettre à écrire et à animer des ateliers d’écriture. S’y tenir. Je crois que c’est bien cela qui me mène. Un mouvement qui ne cesse pas, qui se déploie et s’engendre. Un mouvement derrière lequel ce qui s’efface ou disparaît, ce qu’on « appelle faussement la vie », laisse venir ou apparaître quelque chose que j’ignore et qui fait vivre élargi. Je le dirai ainsi.
Ouvrage pédagogique

L'atelier d'écriture
Voies et détours
Lucie Editions – octobre 2012
Outre des romans, Jean-Paul Michallet a écrit autour de l’animation des ateliers d’écriture.
Un livre-outil
C’est à partir, d’un travail régulier d’animation d’ateliers d’écriture, mené depuis 1993 (particulièrement à la Boutique d’écriture de Montpellier depuis 1995) en direction de publics différents que l’écriture de ce livre, son désir se sont imposés.
Son projet est moins, bien sûr, d’arrêter une définition de l’atelier d’écriture que d’en poser, aujourd’hui, les enjeux, les objectifs, les formes, les applications (…)
C’est un livre de partage, d’expériences, d’expérimentations.
Il n’y pas, ici, la volonté parce que bien sûr c’est une impossibilité d’être exhaustif. Ce livre est un outil pour tous, pour chacun.
Dernières parutions

Extrait de la 4e de couverture
Derrière ce que je voyais tout de suite des vaches, je veux dire, le marron luisant de leurs poils qui se détachait sur le vert artificiel de l’herbe, et je ne parle pas de leurs pis gonflés de lait ni de leurs muscles qui semblaient leur être poussés comme une maladie, de l’intérieur du corps, je voyais l’animal - Vache avec un grand v ; celui qui contenait toutes les vaches dans leur pleine force et leur présence- comme un instant unique de la vie. Un animal donc qui n’était pas lié aux hommes comme une pauvre bête exploitée et mangeable à toutes les sauces les dimanches en famille ni perdu dans le tout et le rien des choses.
Le Monde entier, Jean-Paul Michallet
Ce devait être un de ces soirs de fête. Un parmi tant d'autres. Que me veut-elle ? Je ne me rappelle plus de rien. C'est loin. Trop loin. En vérité je ne veux peut-être pas me rappeler. Se rappeler qui, quoi ? Les filles. Celles du village, celles des environs. Les autres aussi. On s’amusait. Je ne m’attachais à aucune. On allait dans les bois, dans les champs. Sa lettre est signée : Irène. Ce prénom ne me dit rien. Pourtant, c’est certain, elle m’a connu. Ça devait être avant que je quitte la maison, que j’obtienne mon diplôme. Papa travaillait encore à l’usine. Il me disait de profiter de ma jeunesse, de la vie. On buvait sans soif ces soirs-là. C’est ici. Le numéro 19 de cette rue. Le voilà. J’y suis. Pourquoi suis-je là ?
Un monologue, une phrase, une femme. C’est le soir dans un appartement. Des moments qui reviennent pour épuiser "Le Silence".
Voir aussi :
– article de Muriel Plantier, paru dans Midi Libre le 29/07/2015
– article de Lucien Wasselin, dans la revue Europe d’octobre 2015

« Entre nous » est le récit dialogué d’une mère, d’un père et d’une jeune femme amoureuse. Il n’y a que leurs voix pour porter le temps passé entre l’enterrement du fils, de l’amant et le repas que les trois personnages vont partager après la cérémonie des funérailles. Dans un restaurant en ville. Les échanges se risquent dans un monde subitement effacé, à reconstituer avec ce qui reste. La succession des prises de paroles ranime les scènes, les souvenirs comme autant de lignes de la vie. La voix de chacun hésite, se perd, se répète dans des mots et des phrases qui nous sont familiers. Elle contient le poids de la douleur, son incompréhension, son impossibilité et toute la solitude de l’amour en proie au deuil. Dans cette adresse à l’autre, la voix intérieure prend parfois le ton d’un monologue irrépressible. Au fil du texte le travail des échanges fait son œuvre jusqu’à tisser la trame d’un apaisement.
Jean-Paul Michallet nous engage dans un récit construit dans le sillon de textes qui ont donné à entendre ce que Derrida a appelé la voix phénoménologique. Grandes pièces de la littérature comme dans Ulysse de Joyce, ou encore dans l’œuvre de Nathalie Sarraute.
Voir aussi :
– article de Lucien Wasselin, paru dans la revue « Europe », mai 2014

La vie rêvée de Dario Moreno
Roman
Editions Laurence Teper – 2008
Nous faisons toujours trop de pots de confiture… nous en avons des dizaines sur les étagères du cellier… nous ne pourrons jamais les manger tous… nous ne les mangeons jamais tous d’une année à l’autre. Nous ne pouvons jamais les manger tous. J’ignore pourquoi nous en fabriquons autant. Nous nous le disons à chaque début de saison : cette année nous produirons moins de pots de confiture. Rien n’y fait. Nous produisons toujours trop de pots de confiture. Nous en donnons aux enfants… les petits en profitent. Les confitures favorisent la croissance. Je l’ai toujours entendu dire. Tout le monde le sait. Nous pensons en les fabriquant que nous leur en offrirons… nous nous le disons. Nous sommes heureux de nous le dire et le répéter.
La Vie rêvée de Dario Moreno, Jean-Paul Michallet
Autres parutions
Le silence
Editions Comp’AcT – 2002 (première édition)
http://remue.net/cont/michallet.html
Une cave
Editions Cent Pages – 1989
Gouache
Editions Comp’AcT – 1996
Jean-Paul Michallet anime des entretiens, des conférences, des ateliers et des stages d’écriture depuis vingt ans dans l’éducation nationale, à l’université, en milieu carcéral, en hôpital psychiatrique, pour la Boutique d’écriture de Montpellier, pour l’association Au Pied de la Lettre …